Billie Piper, ex-star de la pop anglaise maintenant reconvertie dans la comédie (Doctor Who, Journal intime d'une call-girl) a déclaré préférer faire du play-back durant toutes ses prestations.
Elle justifie cela par le fait qu'elle ait peur de ne pas savoir chanter en live.
Alors je propose pour la détendre une vidéo montée par mes soins prouvant que le play-back est quelques fois effectivement préférable.
En avant-première, les internautes américains ont pu visualiser le clip du nouveau single de KellyClarkson, My Life Would Suck Without You via AT&T.
Le site ONTD (OhNoTheyDidnt) en a fait une capture vidéo de qualité plutôt moyenne mais la maison de disques de Kelly a vite fouiné partout pour supprimer toutes traces du clip sur le net jusqu'à diffusion officielle.
Heureusement, certains ont échappé à cette suppression en évitant soigneusement tout mot-clé se référant au morceau.
Le voici donc :
Qu'en dire?
Le clip est ce qu'il y a de plus anecdotique, mais dans un esprit bon enfant, "qui aime bien châties bien", "suis moi je te fuis, fuis moi je te suis", "les opposés s'attirent" ETC ETC, je vous épargne les autres.
Kelly y est resplendissante, et sans vouloir tirer sur l'ambulance, il faut pourtant dire qu'à la base, ça n'était pas forcément gagné. Comprenez moi bien : Kelly Clarkson est loin d'être physiquement inadaptée à un regard lambda, disons juste qu'elle se laisse aller plus que la moyenne et use moins d'artifices que, disons, Jessica Simpson ou Heidi Montag, ce qui est tout à son honneur. Je peux paraître incohérent et limite mesquin sur ce point mais après tout, le clip vidéo est un élément clé de la culture pop et se doit d'être attirant s'il veut être en forte rotation. A vrai dire, un bon maquillage et un éclairage de qualité sont deux éléments très appréciables dans un clip pop sans autre but que celui de divertir, et Kelly y arborant un look impeccable, je n'ai rien à lui reprocher. C'est la moindre des choses pour un clip, si celui-ci ne cherche pas à se porter caution d'une sophistication des plus tordues ou d'un esthétisme léché.
Et voilà maintenant que je pourrais être taxé d'hypocrite pour ces propos.
Qu'importe, cette capture d'écran parlera d'elle-même :
Cheveux aux vent, bouche entrouverte, regard défiant, tout y est.
Même le traditionnel placement de produit est présent, cette fois-ci vers la fin du clip :
L'un dans l'autre, le clip colle parfaitement au morceau qui lui-même colle à la pochette. Et bien que My Life Would Suck Without You n'ait l'air que d'un vulgaire mash-up entre Since U Been Gone et About You Now (à la seule différence que le nouveau single de Kelly donne envie d'hurler les paroles tel une collégienne), il est diablement efficace. A quoi bon s'en priver? N'est-ce pas là aussi ce que la "musique pop(ulaire)" est censée apporter?
Le morceau ne restera pas dans les annales et est loin de faire figure de monument lorsque l'on se penche de plus près sur la carrière de Kelly (My December étant un excellent album terriblement sous-évalué), mais prenons le pour ce qu'il est et scandons le refrain comme si nous avions 13 ans à nouveau.
"Cause we belooooooong togeeeeether noooooow, yeah Forever uniiiiiiiiiited heeeeeeeere somehooooooow, yeah You got a piiiiiiiece of me, Aaaaaaaand honestly... My life! (MY LIFE!) Would suck! (WOULD SUCK!) Withouuuuuuuuuut youuuuuuuuuu..."
Co-écrit par les dieux de la pop, j'ai nommé Xenomania (Girls Aloud, Sugababes, Alesha Dixon, Gabriella Cilmi), Falling For You est tiré de Finally Woken, premier album de Jem. La jeune galloise emploie ici un ton des plus aériens pour déclamer une ballade dont les quelques accords répétés en boucle au long du morceau (avec toutefois quelques variations et l'introduction d'une subtile boîte à rythme) sont de ceux qui reviennent vous hanter, la nuit de préférence. Les couplets sont d'une naïveté touchante ("très vite, je deviens sceptique, combien de couples s'aiment vraiment?", "j'aimerais tant avoir une boule de cristal, pour voir si tout cela vaut le coup") et tranchent nettement de la nonchalance avec laquelle Jem parcourt la chanson. Certains trouveront son chant monotone, d'autres apprécieront ce pseudo-détachement derrière lequel elle cache la certaine fragilité de ses sentiments. Ce qui est important, c'est que lorsque Jem susurre "je sens que je suis en train de tomber pour toi, mais j'ai peur de me laisser aller", l'on croit à sa mélancolie. Et ça, c'est tout un art, ici amplement maîtrisé.
Et voici une jolie performance acoustique du morceau :
Pensant qu'il faudrait sûrement quelques semaines au public pour se remettre de la nouvelle, le laisser digérer le tout et amorcer un retour en douceur, la promotion ne s'est déployée réellement que depuis une poignée de jours.
Rien n'a changé, le titre sera toujours considéré comme étant des plus plats pour certains, une ballade épique pour d'autres, en prenant en compte le fait que Christina nous martèle le refrain avec une insistance quasi agaçante ("I would still have you! you! you! you! you! you! you!", "It's us against the world...the world...the world...")
Le clip n'est pas fameux, mais je vais m'efforcer d'en faire un compte-rendu honnête et presque palpitant.
L'ouverture est très cinématographique, au cas où vous ne vous seriez toujours pas fait une raison (= "oh mon dieu mais c'est donc bien vrai, Christina Milian est de retour + pléthore de points d'exclamation" etc.)
Mais très vite on retombe dans l'ennui le plus total.
Christina erre dans le désert.
Parfois, elle en a assez d'errer ainsi. Alors elle se met à chanter :
Ou à bronzer (hey, ça tombe bien, regardez, nous sommes en plein désert!).
Plus sérieusement, le clip n'est en réalité qu'une succession plus vides les uns que les autres s'enchaînant à une cadence des plus molles. On dirait un défilé 2009 des wallpapers Windows les plus cheap :
Rollingskies.bmp
Pyramids145164.jpg
Pour le reste, nous avons bien affaire là à un clip tout ce qu'il y a de plus R&B, au sens contemporain du terme (i.e. ralentis à foison, poses LASCIVES à souhait, regards vers un horizon lointain certainement plein d'avenir). J'exagère un peu, l'action atteint son paroxysme lorsque le petit ami de Christina la rejoint vers la fin du clip afin de l'enlacer tendrement sur le sable :
RETENEZ VOTRE SOUFFLE, CHRISTINA MILIAN EST DE RETOUR.
PS : Le mix de Jason Nevins reste sympathique au demeurant.
Il y a de ces albums qui vous marquent, aussi mauvais ou calculé soient-ils. Dans ce cas précis, je ne pense pas, honnêtement, que M!ssundaztood (= incomprise) soit mauvais ou calculé. Il est simplement le fruit d'une adolescence tumultueuse exprimée en 14 morceaux pop d'une qualité impérissable et pratiquement indiscutable. "Pratiquement" car certains trouveront forcément à redire sur ce qui s'apparente à un album pouvant être qualifié de banal voire (et j'abhorre pourtant l'usage de ce mot), commercial. Pour moi, il est tout autre. Croyez le ou non, ce CD est le premier que j'ai possédé de toute ma modeste existence. Alors âgé de 14 ans (2003), j'étais persuadé qu'il s'agissait d'un album mature et réfléchi, ce qui a valu à son interprète moult naïves dédicaces dans mes statuts MSN de l'époque ("Vive P!NK, qui a tout compris à la vie!!", oui, tout à fait, j'étais jeune et con, riez).
J'avais l'impression de me retrouver dans chacun des titres figurant sur cette galette, y compris "Family Portrait", pourtant loin de correspondre à ma situation dès lors. Mais des regrets lancinants de "Dear Diary" ("cher journal, j'aimerais te confier mes secrets, car tu es le seul qui, je le sais, les gardera") aux fières déclarations du titre éponyme qu'Alecia Moore scandait alors avec une diction amusée, aux allures de comptine ("lorsque je suis heureuse, je suis triste, mais tout va bien, il n'y a rien de compliqué, je suis juste incomprise"), j'étais certain d'écouter de la bonne musique. Et la bonne musique, c'est peut-être bien celle qui vous parle, ni plus ni moins. C'est ma façon de voir les choses, et bien que celle-ci puisse sembler très ingénue et ait sûrement été écrite des milliers de fois, elle me correspond. La musique n'a pas à se parer d'une quelconque profondeur dans les paroles ou d'une structure élaborée de par son squelette, tant qu'elle me bouge, elle me va. C'est certainement la raison pour laquelle j'ai développé une affection particulière pour la musique pop, certes plus accessible ou immédiate que d'autres genres. Cela n'est peut-être pas au goût de tout le monde mais, hey, qu'importe, la plupart de mes amis sont plus attirés par la scène indé/rock/alternatif/électro, d'autres sont attirés par le même style de musique que le mien et d'autres encore ont pour genre de prédilection le hip-hop, garage ou grime. Cela m'est égal, après tout, chacun trouve ce qu'il veut où il veut.
J'étais satisfait des analogies téléphonées entre l'amour et la drogue de "Just Like a Pill", accompagné d'une production pop/rock des plus accrocheuses, tout comme je l'étais de ce que j'ai pu considérer pendant longtemps comme étant mon morceau préféré, "Lonely Girl". Les paroles disaient "Je recherche un moyen de devenir la personne dont je rêvais être lorsque j'avais 16 ans" et je les récitais avec ferveur, bien que n'ayant même pas l'âge requis pour être alors un tant soit peu crédible (j'étais jeune et con²). Je me les étais appropriées. Et que dire de "Don't let me get me", que je traduisais à l'époque par "Ne me laissez pas me tuer", une façon candide s'il n'en est d'exprimer ce que je pensais être un mal-être profond quand il ne s'agissait que de, hé bien, la pré-adolescence. Cet album m'était cher. A tel point qu'il fût l'objet de ma première "critique", rédigée à la main un soir d'été 2003 sur une simple feuille de papier coloré. En colonie de vacances, si les détails vous tiennent à cœur. J'espérais alors bêtement faire ressentir à mes lecteurs - les quelques personnes daignant la lire - l'amour que je portais à ce disque. Mais non, évidemment. Tout cela est objectif. Tout cela n'est qu'une affaire de goûts. On peut débattre passionnément durant des heures avec des gens ayant écouté l'album, sans grand espoir de changer leur avis mais en en retirant la joie d'avoir partagé notre ressenti global en terrain connu. Mais l'on ne peut pas espérer avoir grand impact sur des auditeurs réfractaires à ce type de musique ou, pire encore, fermés d'esprit et pas curieux pour deux sous.
J'ai rapidement assimilé ce fait et mis de côté mes "rêves" de devenir un jour "critique musical". Je n'y ai jamais vraiment repensé depuis, bien que "journaliste musical" fût le sujet du projet professionnel que nous devions réaliser en première année de fac. Une véritable torture ce projet, d'ailleurs.
J'ai redécouvert l'album il y a quelques jours à l'aube de mes 20 ans et la magie est restée intacte. J'ignore si cela est lié aux souvenirs dont sont chargés ces morceaux et leur enchaînement particulier (je les écoutais toujours dans un ordre méthodique et cela n'a pas changé), ou au fait que je n'ai peut-être pas tant changé que ça au fil des années. Plus épanoui qu'à l'époque, certes, mais toujours affublé de cette étiquette pseudo rebelle d'incompris, et cela par moi-même et personne d'autre. Bref, galvanisé par ce (simple) bonheur retrouvé, il m'a pris l'envie de rédiger cet article. Et...voilà.
La piste 5, "Eventually", une ballade bluesy, se terminait par "tu obtiendras les tiens, oui tu obtiendras les tiens, finalement.". Je n'ai jamais vraiment su ce que cela voulait dire, mais j'y crois toujours dur comme fer malgré tout. Jeune et con³.
Veuillez m'excuser pour la tournure parfois approximative de certaines phrases, mettons ça sous le coup de la spontanéité, j'ai écrit ce texte d'une traite (et comme d'habitude, je ne me relirai pas, tout juste corrigerais-je les mots que Firefox estime écorché de mes mains) et j'aurais sûrement aimé étoffer quelques passages mais peu importe, j'y reviendrai ultérieurement. Oui, "ultérieurement" est TOUJOURS le maître-mot.
"Muffy Cupcakeopia is Hip-Pop, Alternative-Glam Sweet!"
Dope Boi, produit par Bangladesh (Ludacris, Ciara, Kelis), est groovy et tout ce qu'il y a de plus rafraîchissant, pour commencer l'année bien comme il faut. Laissez vous donc emporter par le flow assez juvénile voire quasiment naïf de Muffy, évoquant Kelis à ses débuts et l'instru absolument irrésistible d'un producteur resté dans l'ombre pour bien trop longtemps.
NB : Le début du morceau est lui-même plutôt épique. "OOHLALA BANGLADESHHHH!".
«Je suis absolument, positivement, certaine que je ne suis pas sûre de ne plus t'aimer» chante Anastacia dans le refrain de son nouveau single, Absolutely Positively. Moi qui avait pour habitude d'apprécier la plupart de ses singles (son best-of étant, en ce sens, irréprochable), je trouve dommage d'avoir sacrifié un son pop/rock certes assez calculé mais ma foi, très efficace pour une espèce de soupe Pop&B absolutely indigeste. Le clip a subi le même traitement, l'on croirait se trouver devant une scène d'un mauvais épisode de Sex & The City, vous savez le genre de scène où, toute guillerette et excitée comme une gamine, Sarah Jessica Parker nous ferait découvrir sa suite de luxe et ses tenues d'apparat à grand renfort de musique d'ascenseur. Et vlan. Je vais conclure d'une façon aussi tordue qu'Anastacia en disant que je ne suis "absolument", même "positivement" plus si "certain" que, finalement, je suis sûr d'aimer ce nouveau single.
J'énumère en 5 points ("parce que c'est un bon souvenir han" n'en est pas un) pourquoi "Sandcastle Disco" figure en tête de mon classement 2008 :
● Parce que le titre lui-même est fun. "Sandcastle disco". C'est groovy, ça envoie, ça en dit long mais en même temps pas assez.
● Parce que l'instru, que l'on doit à Soulshock & Karlin (Leave (Get Out), Something About You), est une merveille de pop mélodieuse et vitaminée légèrement mâtinée de neo-soul.
● Parce que le clip a de sacrés bons moments :
Solange construit un mur virtuel en sortant des briques toutes aussi virtuelles de ses deux mains :
Cette boîte de conserve au nom de Solange, avec un jeu de mots très fin, "Can I Sing soup" (Can = boîte de conserve ou canette).
Ici, Solange fait semblant de tourner une platine et fait par là-même trembler l'image (ce qui n'est pas évident à comprendre en regardant une capture, soit) :
Un plan donnant envie de boire un cocktail :
A un moment du refrain, Solange bégaye -volontairement- le mot "baby" et la décomposition s'affiche en même temps. INCROYABLE.
Ce plan totalement aléatoire à la fin, rempli de jouets pour enfants et de champignons géants :
● Parce que la voix de Solange est savamment dosée. Elle n'en fait ni trop, ni pas assez. Quelques bégaiements funky. Quelques notes hautes, d'autres bien plus basses.
● Enfin, parce que les paroles sont faussement naïves mais réellement fragiles et dénotent franchement avec l'optimisme ambiant se dégageant de l'instru et de l'interprétation de Solange.
"Je ne suis rien d'autre qu'un château de sable, ne me balaye pas au loin"
"Je sais que tu fais ça à toutes les autres filles, tu sais que je suis fragile, b-b-b-bé-bébé, ne me balaye pas"
"Et tout comme l'océan qui s'étend juste derrière moi, prends soin de mon château de sable"
Je suis convaincu qu'une version piano révèlerait le potentiel dramatique du morceau. Mais pour l'instant... groovons tranquillement.
30) Keane - Spiralling 29) Will.I.Am - Heartbreaker 28) Danity Kane - Damaged 27) Jennifer Hudson - Spotlight 26) Annie - I Know Ur Girlfriend Hates Me 25) Estelle - American Boy (feat. Kanye West) 24) Jessica Mauboy - Running Back (feat. Flo Rida) 23) Jason Mraz - I'm Yours 22) Ladyhawke - Paris Is Burning 21) Janet Jackson - Rock With You
20) Lykke Li - I'm Good I'm Gone
19) Hercules And Love Affair - Blind 18) Alesha Dixon - The Boy Does Nothing 17) VV Brown - Crying Blood 16) The Saturdays - Up 15) Katy Perry - Hot N Cold 14) Dizzee Rascal - Dance Wiv Me (feat. Calvin Harris & Chrome) 13) Uh Huh Her - Not A Love Song 12) Girls Aloud - Can't Speak French 11) Brandy - Right Here (Departed)
10) Natasha Bedingfield - Pocketful Of Sunshine 9) Lady Gaga - Just Dance 8) Sam Sparro - Black And Gold 7) Sugababes - Denial 6) Gabriella Cilmi - Save The Lies (Good To Me)
5) Michelle Williams - We Break The Dawn
4) The Ting Tings - Great DJ
3) Santogold - Lights Out
2) Adele - Cold Shoulder
1) Solange - Sandcastle Disco
(auraient pu être inclus dans le classement : Sober de P!NK, Daddy O des Wideboys, Runaway de Boomkat, T- Shirt de Shontelle et Many Moons de Janelle Monaé )
L'un dans l'autre, 2008 aura été une très bonne année musicale, riche en découvertes (Santogold, Sam Sparro, les Ting Tings, Lady GaGa, Ladyhawke, Gabriella Cilmi...) et en come-back (Britney et Beyoncé, entre autres, ne m'ont guère impressioné, Dido et Anastacia sont elles revenues dans l'indifférence générale).
Je voudrais reprendre une ligne des New Kids On The Block (tirée du morceau 2 In The Morning) :
I wanna know if you're mad at me, before Grey's Anatomy
Et je tiens à dire que si ça, ça n'est pas romantique, alors je ne comprends pas. "Je veux savoir si tu es en colère après moi, avant que Grey's Anatomy ne commence", bravo, ça c'est du mec sensible et classe.
La ligne suivante est d'ailleurs du même acabit :
'Cause we could drag this out all night
"Parce que l'on risque de traîner ça toute la nuit". Alors là j'applaudis.
Le morceau en lui-même? Pour parler comme les New Kids On The Block, je dirai simplement : "Pas trop dégueu si y a rien d'autre".
LIGHTS - Drive My Soul (official music video) "Seems somebody put out the moon Now the road is a minefield I can't follow the way she moves I can't see past the shadows You make the darkness disappear I feel found when you stay near I know where I am when you are here My way becomes so clear
When you are gone Will I lose control? You are the only road I know You show me where to go Who will drive my soul?
Seems somebody burned out the signs I can't expect the hard curves There is no borders There are no lines How can I know where to turn? You make the street lights reappear I feel bright when you stand near I know what I am when you are here My place becomes so clear"